LPERES BLANCS : REGLE ET CHAPITRE.

Publié le par GILBERT MAISON CARREE

   LES PERES BLANCS : REGLE ET CHAPITRE :
REGLE : La Société des Pères Blancs , possédait trois ou quatre membres à sa création en 1868. En 1874 elle comptait plus de cent Pères et Frères. Ce développement commandait la prudence, il fallait établir des lois essentielles de la Société en rédigeant ses constitutions. Cette nécessité semblait d’autant plus pressentes que la santé du Fondateur semblait gravement atteinte.
La lettre de promulgation de ces règles rappelle l’enthousiasme du désir qui avait fait tout quitter pour être missionnaire en Afrique. Les Pères Blancs seraient liés entre eux et à leur Société par le serment de se consacrer à l’œuvre des Missions d’Afrique selon les règles et sous l’obéissance due aux supérieurs.
La pauvreté, à laquelle on ne s’engage pas par vœu devient cependant plus rigide dans l’application que dans certains autres Ordres religieux..
Logement, ameublement, vêtements, alimentation, coucher tout est prévu dans le détail et il faudra, en vivant de cette vie si rude, que les missionnaires soient :
« heureux d’être traités mieux encore que Jésus Christ ne l’a été car c’est de la vie des plus pauvres Arabes qu’il a vécu ».
La piété sera l’âme de cette vie : oraison quotidienne, retraite annuelle de huit jours en complet silence, retraite de trente jours après dix ans de mission, exercices quotidiens devant permettrent une vie intérieure profonde malgré l’abondance des travaux extérieurs, dévotion à la Sainte Vierge à laquelle l’institut est particulièrement attaché.
L’obéissance sera comme la vertu propre de la Société selon les principes de la lettre de Saint Ignace sur cet objet et le fondateur précise les conditions dans lesquelles on s’examinera sur ce point lors de la retraite annuelle.
Enfin il est établi que le Chapitre général est le premier pouvoir de la Société. Il assure l’élection du Supérieur Général et de ses deux assistants nommés pour trois ans.
CHAPITRE : Mgr Lavigerie avait hâte de voir fonctionner l’organisme établi par lui. Sa santé lui donnait toujours de graves craintes et il ne voulait pas que sa mort exposât ses fils à des aventures redoutables. Il refusa donc la charge de Supérieur Général qu’on voulait lui conférer par un vote unanime , il se contenta de se réserver les droits de tout fondateur, c’est à dire la direction supérieure de la Société établie par lui. Pratiquement , le Supérieur élu gouvernerait avec le titre de Vicaire Général, pour ne prendre seulement le titre de Supérieur Général qu’après la mort de l’archevêque.
Le 12 octobre 1874, s’ouvrit le premier chapitre, qui exceptionnellement réunissait tous les Missionnaires. Les trois élus furent les Pères Charbonnier, Deguerry et Livinhac. C’est le P. Deguerry qui fut désigné vicaire général. Par la suite le Chapitre et les élections n’eurent lieu que tous les six ans et les traditions, par la suite solidement établies, ont permis par une décision capitulaire de porter ce délai à dix ans.
Au cours de la cérémonie, il fut remis aux Pères, l’administration matérielle, les titres de propriétés et la caisse qui ne pesait pas lourd…….Mais il n’y avait pas de dettes !!!
Le Chapitre se termina par une solennité exceptionnelle, la consécration de la Chapelle de la Maison Mère en présence du Général Chanzy et de toutes les personnalités les plus marquantes de la colonie.
Les principaux successeurs du Cardinal Lavigerie, à la tête du Chapitre furent :
                                                         Monseigneur LIVINHAC - Monseigneur VOILLARD –
                                                           Monseigneur BIRRAUX – Monseigneur TISSIER -


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